vendredi 28 septembre 2012

dans la vie comme hockey (variation sur un même thème)

Un de mes amis utilisait une métaphore sportive pour dénoncer la hausse d'impôts : dans son exemple, le Québec est une équipe et ne devrait pas surtaxer un seul joueur - les riches. J'ai eu un flash! C'est peut-être la "game" le problème...

Je me demandais c'est quoi la "game" (croissance économique?) et est-ce que l'équipe gagne?!!

En ce moment, on a des superstars avec des "stats" de 4 buts par game... mais les joueurs "benchés" crèvent de faim, ceux qui font seulement les passes sont payés 10 à 100 fois moins et les vedettes ont le temps de glace, les chicks (excusez-moi mesdames) et les commanditaires.

Quand l'équipe gagne, c'est déjà à peine défendable. Quand l'équipe perd, je pense que le coach est en droit de se demander si Gomez fait la job! Ou au moins si on devrait revoir son salaire.

Et tant qu'on choisira de ne se soucier que de la NHL, on trouvera que même les Moen de ce monde ne sont pas à plaindre... jusqu'à ce qu'on se tourne du côté du sport amateur pour voir des athlètes avec le même potentiel et des ressources ridicules. Alors on se demandera: pourquoi? Parce que les ligues majeures cherchent le profit et font du cash, parce que la société a les valeurs un peu à l'envers et que le vedettariat, l'argent, le prestige et la rivalité sont plus importants que le reste.

Et un jour, on réalisera aussi que l'obsession de performance qui anime la majorité du système, même chez les amateurs, brûle ses principaux acteurs: les athlètes.

À la fin, on se redemandera. C'est quoi la game déjà (croissance économique?)? Est-ce qu'elle est saine? Est-ce qu'elle est le fun? Me semble qu'on était bien entre chums à jouer au hockey pour le plaisir, en s'améliorant à notre rythme et sans trier qui avait le droit de faire partie de "l'ÉQUIPE"!

jeudi 27 septembre 2012

pauvres riches...

"Ils ont augmenté les impôts? Scandale!" Pauvres riches...

Je ne désire pas simplement vous entretenir ici de la récente mesure du PQ: imposition supplémentaire rétroactive chez les mieux nantis; mais de la grogne systématique contre les hausses d'impôts.

Pourquoi est-ce si difficile de se priver quand d'autres possèdent ridiculement moins que nous? A-t-on souvenir d'une augmentation d'impôts qui ait été applaudie par les gens qu'elle vise?

Des pauvres riches, il y en a dans toutes les classes, à commencer par la classe moyenne. Je serais en faveur d'un impôt mondial!

J'ai passé mon enfance à Hochelaga-Maisonneuve et mon adolescence à Brossard, j'ai vu les écarts... que l'espérance de vie soit moins élevée de 10 ans dans certains quartiers d'une même province, ÇA, ça me scandalise!

Je souhaiterais à tout le monde un terrain et une maison de banlieue. Mais est-que 7 000 000 000 de personnes peuvent se permettre ça?

Il me semble que de défendre bec et ongle  notre confort personnel a quelque chose de méprisant pour les gens n'ont pas accès à ce niveau de confort...

Combien de famille québécoises ont un chalet? En même temps, la majeure partie de l'année, l'Accueil Bonneau sert plus de 1000 repas par jour (2% de la population de la circonscription!!!). "Par pitié, ne nous imposez pas d'avantage, on ne pourra pas effectuer les rénos du chalet avant l'an prochain!"

Pendant ce temps là, ici comme ailleurs, des gens couchent dehors toutes les nuits...

Quel serait le niveau de vie au Québec si on vivait en autarcie? Avec les salaire décents, les prix réels des ressources et les coûts environnementaux pour tout ce qu'on consomme?

Les riches d'ici ne le sont peut-être pas toujours au détriment des pauvres d'ici, mais certainement au détriment de quelqu'un quelque part. À ma connaissance, la planète ne peut pas soutenir le mode de vie de 7 000 000 000 de François Roy gagnant autour de 20 000$/an et habitant un 5 1/2 avec un coloc.

Au Québec, on est révoltés (avec raison) devant un docteur qui assassine ses enfants, devant Polytechnique, Dawson ou Colombine. Au Québec, on est solidaires en temps de crises (verglas, inondations, tsunami, Haïti). Le reste de l'année au Québec, on veut payer moins d'impôt...

Se soucie-t-on réellement du sort du monde? Réalise-t-on que la conscience est une notion globale? Que la vie serait plus paisible dans une société où l'on aurait à coeur le mieux être de tout le monde, tout le temps?

20 000$, 50 000$ ou 150 000$, nous sommes tous les "pauvres riches" de quelqu'un d'autre... quand les impôts augmentent, au lieu de se demander ce qu'on perd, pourquoi ne pas se demander ce qu'on a et que d'autres n'ont pas?

- Oui, mais moi j'ai travaillé dur.
- Oui, mais moi j'ai mérité ce que j'ai.
- Oui, mais moi mon travail est plus important.

Oui, mais toi, tu fais partie d'un monde où d'autres sont payés 3$/jour pour que tu aies des bananes à 49 sous la livre, un cell gratuit avec l'abonnement, des pièces de la maison réservées pour la télé et le char et des voyages partout dans le monde... aussi mérité soit-ce, aussi dur que soit ton travail et aussi important soit-il.

samedi 15 septembre 2012

peace [&/or] love...

"Les célibataires dans la trentaine sont soit récemment séparés et trouveront bientôt quelqu'un, sinon, ils ont des bibites à régler..." - adage populaire.

C'est vrai ça? Une discussion avec des trentenaires célibataires suffira à tout le moins à vous convaincre de l'urgence ressentie par la majorité. Le site de rencontre Réseau-Contact compte plus de 20 000 célibataires entre 30 et 40 ans... l'équivalent de la ville de Dorval, Joliette ou Rivière-du-loup! Presque tous passionnés de bons restos, bons vins, plein air et souper entre amis. Et malgré tous ces points importants (soupir) en commun: pour la majorité d'entre-eux, la magie n'opère pas.

"Il faut être heureux avec soi-même pour pouvoir l'être à deux." - adage populaire.

Sur le tableau de ma cuisine, on peut lire cette maxime énigmatique: bâtir le château à l'endroit. Hé oui, la sagesse aidant, j'ai fini par adhérer: il faut trouver la paix en premier et l'amour ensuite. Ou presque.

Si on se fie au titre, mon billet pourrait s'arrêter là. Mais non, je commence.

Je crois que la paix (la sérénité) et l'amour font partie d'un tout en mouvance. La paix et l'amour sont à la fois fugaces, à la fois perpétuels; à la fois des états idéaux à atteindre, à la fois portés en nous à chaque instant en toute imperfection. Difficile de dire lequel vient en premier...

Il  est préférable d'être en paix avec soi-même avant d'être en couple, OK. Mais la paix intérieure, elle vient d'où? L'amour qu'on se porte à soi-même vient d'où? L'amour qu'on porte aux autres vient d'où? Chaque manifestation d'amour n'apporte-t-elle pas son lot de paix?

 ... célibataire ou pas, il me semble que l'amour et la paix se nourrissent l'une et l'autre et qu'on gagne à s'occuper des deux.

Peace. [et/ou]. Love.

dimanche 2 septembre 2012

comment faire évoluer un parti en ne votant pas pour lui


«Je n'ai pas l'impression de voler qui que ce soit. Il y a des gens au Québec qui ne veulent plus voter PQ! Ont-ils le droit d'exprimer ça?» - Françoise David

Élections après élections, on blâme ceux qui ne votent pas PQ de diviser le vote "de gauche"...

Ce parti (qui comptait parmi ses membres plusieurs souverainistes de droite) avait la souveraineté comme priorité (pas la solidarité sociale), et il semble quelque peu avoir perdu de vue ses objectifs.

Aujourd'hui, Option nationale fait clairement de la souveraineté son objectif principal. Et reste plus à gauche que le PQ dans ses objectifs secondaires.

Aujourd'hui, Québec solidaire fait clairement de la solidarité sociale son principal cheval de bataille. Tout en ayant la souveraineté, la culture et l'environnement à coeur.

Un vote pour l'un ou l'autre de ces partis me semble dix fois plus cohérent avec mes valeurs qu'un vote pour pour le PQ. Je ne divise pas le vote, je n'ai pas envie de voter PQ, merci.

De plus, il est important de comprendre que l'on se fait entendre des "grands partis" même, voire SURTOUT, en ne votant pas pour eux!

Suite à une victoire convaincante, peu importe combien d'électeurs auront voté pour lui par dépit, un parti aura les coudées franches pour concrétiser ses idées au nom d'une "majorité de québécois et québécoises" (tout comme Harper agit au nom d'une majorité de canadiens).

Après une défaite ou une victoire à l'arrachée, des dizaines de stratèges se pencheront sur les résultats en se demandant: "Comment aurait-on pu obtenir le vote des gens qui ont voté pour d'autres partis?"

La réponse va d'elle-même et les stratèges la connaissent: "En leur proposant une plate-forme qui leur ressemble d'avantage!" Ils tenteront de tenir compte des revendications de la balance de gens qui leur coûte la majorité sans perdre la partie de l'électorat qui leur est acquise.

Dans notre système actuel, les compromis des grands partis pour récupérer la proportion de l'électorat qui leur échappe sont peut-être le meilleur gage de changement. Et une excellente raison de voter pour un parti qui nous ressemble, quel qu'il soit.

Avec un vote de coeur et de convictions, soit que les grands partis nous écouteront d'avantage, soit que les petits partis deviendront grands!