mercredi 22 septembre 2010

la mère de tous les vices

Mardi au milieu de la nuit...
je me réveille avec la peur au ventre,
en pensant encore à elles.

Elle, mon ex.
Elle, la peine.
Elle, l'oisiveté qu'elle génère.
Elle, la culpabilité qui vient avec.
Elle, la peur de l'oisiveté.
Elle, que j'essaie de ne pas élever au rang de phobie.

Je me suis cherché souvent dans ma vie, mais je ne suis pas habitué à m'ennuyer, à avoir envie de rien et à craindre la solitude. Avant cette peine, mes moments d'errance demeuraient créatifs...

"J'envie tellement les gens affairés
Moi aussi j'veux une raison d'être pressé
Mais j'ai l'impression qu'à l'arrivée
La vie n'est qu'un mirage ensoleillé"
(Jamais Faker, 2004)

À cette époque, même quand je ne savais plus où j'allais, je fabriquais encore quelque chose, j'avais des musiques et des mots dans l'âme.

Ces temps-ci, mes meilleurs moments de solitude me sont offerts par facebook et par les blogs des autres. J'espère sans cesse que mes pushers favoris me fournissent quelque chose, allant d'un vidéo drôle aux billets plus substantiels. Je les consulte matin-midi-soir, au gré de mes temps libres, jusqu'à ce qu'ils s'éteignent les uns après les autres, jusqu'à ce qu'ils reviennent le lendemain.

Je spécifie "au gré de mes temps libre", pour faire baisser le degré de culpabilité et me garder de l'espoir: j'ai beaucoup de plaisir à faire des trucs avec les autres, à voir des amis, à travailler... c'est la solitude que je redoute!

Je me demande à quel moment l'oisiveté devient mère de tous les vices?

Je voudrais arrêter de critiquer mes échappatoires, me laisser droit à cette période floue, faire taire la voix qui, non seulement, m'ordonne de "faire quelque chose", mais qui, en plus, me sermonne sans cesse sur le bien-fondé de ce que je suis en train de faire.

Le bien-fondé... pfffft! Avoir envie de quelque chose, n'est-ce pas déjà suffisant?

J'espère qu'avec le recul, je me rendrai compte que les petits gestes que je pose au fil des jours m'auront aidé à sortir de cette période difficile pour me plonger dans un nouvel épisode palpitant (et watchez ben la quétainerie qui s'en vient) du grand livre de la vie!

4 commentaires:

  1. T'aurais pas dû vendre le punch final...

    ... mais nous aussi ça nous fait plaisir de te lire! Pour nous aussi, parfois, le web est silencieux et on regarde ton blogue et on se dit "peut-être demain"...

    ... ne nous fait plus languir...

    Et en passant, oui. Les gestes que tu fais tiens maintenant, te sembleront les choses nécessaires lorsque viendra le temps de regarder derrière toi et te dire "voilà, mission accomplie"

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  2. La vie peut nous endormir de sa lenteur, nous bouffer la tête de nos propres réflexions, mais la surprise qu'elle amène au virage est universelle. Certaines choses belles et moches le sont. Nous sommes tous universellement seuls, mais nous voulons tous la même chose: des moments joyeux, des petites vérités simples, de l'amour. Dans tous les coins de la Terre ces gens s'attendent et se retrouvent! Le mal de vivre ça se partage et c'est souvent là qu'on ressent ce que l'on cherchait. Les meilleures choses sont souvent inatendues...

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  3. @Dan, merci aussi, un court paragraphe qui met un baume sur un moment moche!

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