vendredi 11 mars 2011

une décapitation sanglante ; une solution aux coups à la tête

Les prémices:
- Je suis devenu un vrai fan de hockey assez récemment (quelques années, pas plus). Ce que je vais dire ici, les faits comme les hypothèses, ne sera peut-être pas nouveau pour plusieurs. Je m'en excuse à l'avance mais j'espère quand même que ça vaudra la lecture.

- Mardi cette semaine, 8 mars 2011, le grand Zdeno Chara (6'9'') a servi à Max Pacioretty une mise en échec qui a amené la tête du hockeyeur à venir frapper l'endroit où commence la baie vitrée après le banc des joueurs. Bilan? D'un côté, vertèbre fracturée au milieu de la colonne vertébrale, commotion cérébrale sévère et chance inouïe de pouvoir encore bouger; pour ce qui est du hockey, on verra. De l'autre côté, 5 minutes de pénalité et inconduite de partie.

- Il paraît que le débat des coups à la tête fait rage depuis que ce sport existe (je dirais même que ça remonte à l'âge de pierre et des massues, mais comme je suis néophyte...). Et l'on se demande encore: comment en venir à bout?

...

Les prémices sont faites... et les solutions (de marde) sont nombreuses.

La ligue pourrait légiférer d'elle-même. Les joueurs (via un truc appelé l'association des joueurs) pourraient se mobiliser. Les partisans pourraient refuser d'aller aux matchs. Les commanditaires pourraient se retirer en bloc.

Est-ce que quelqu'un y croit? Levez la main! [Boule de foin roulant dans le sable du désert...] Je vais prendre ça pour un non.

Sérieusement, j'ai crû que le gars était mort! Je n'ai pas eu le coeur à écouter la fin du match. Et l'on se demande encore comment en venir à bout?

J'en suis à croire qu'une solution réelle et efficace soit qu'un joueur soit tué sur la glace, le plus rapidement possible, dans un exemple saisissant pour l'imaginaire collectif.

La situation idéale impliquerait deux superstars dans une mise en échec vicieuse, mais de routine, de celles qu'on voit à chaque match. Il y aurait aussi beaucoup de sang. Et un décès sans équivoque.

Si la tête de Pacioretty avait été arrachée pour retomber sur les joueurs au banc des Bruins.

Si seul le corps de Pacioretty avait glissé devant le banc du CH.

Si Zdeno Chara, les joueurs, les coachs, les arbitres, la foule et les téléspectateurs avaient dû fixer un corps secoué de spasmes se vider de son sang, devenir de plus en plus flasque, puis raide...

Si les médecins des deux équipes avaient dû baisser dignement leurs épaules de professionnels pour bien nous faire comprendre, tous, qu'il n'y avait plus rien d'autre à faire que d'arrêter le match.

Là.

Là, on aurait vu les choses autrement. L'intention de l'agresseur, les sanctions qui s'imposent, les limites réelles de notre goût pour le jeu robuste... quel est le poids de tout ça quand il y a mort d'homme?

En vérité, même plus nécessaire de remplacer le méconnu "Max Pac" par Sidney Crosby, ni d'avoir une décapitation, tant qu'il y ait décès, flagrant et en direct.

Je n'en suis pas réellement à souhaiter que la situation se présente, mais plus j'y pense, plus je crains cette fin inéluctable. Quelqu'un a une meilleure idée? Viable?

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