jeudi 5 novembre 2009

plume de plomb (le cri)

Le premier souci de celui qui crie n’est pas d’abord d’être entendu.
Il crie parce que ça libère.
Pour sentir sa joie ou son malheur.
Il crie parce qu’il crie.

Je bouillonne de l’intérieur depuis longtemps déjà et je ne sais pas combien de temps un cœur peut tenir, comme ça.

Chaque jour, j’aimerais être plus grand que la veille. Chaque jour je me vois bâtissant quelque chose. Chaque jour, les plans que j’ai sont plus grands que les moyens dont je dispose. Chaque jour je me prépare, chaque jour j’attends.

Chaque jour je reporte un rêve et chaque jour se lasse d’attendre le cri.

Le fameux cri qui dit qu’une nouvelle âme a vu le jour. Qu’elle a faim, qu’elle a soif et qu’elle peut tout. Qu’elle n’a pas les moyens mais qu’elle pourra apprendre et que le chemin n’est pas encore important à cette heure.

Toute ma vie, je l’ai prise par la tête.
Toute ma vie, j’ai été intelligible sans vraiment être compris.

Très tôt, on m’a appris à dire, à nommer, à comprendre. J’ai essayé d’écrire avant de savoir dessiner, je le jure. Mes premiers dessins étaient des petites vagues. Vagues imitations d’écriture sur des pages et des pages. Avec comme résultat que je manie les mots sans me forcer. Avec comme résultat que ma plume de plomb peut suivre les battements d’un cœur comme les battements d’une aile…

Aujourd'hui, je vais lui donner l’espace pour voler.

Je ne chercherai plus l’écho avant le cri.

Tu me suivras si tu veux, avec les mots et les détours que j’ai à prendre. Je n’essaierai plus jamais de pénétrer dans ta tête et de te faire suivre malgré toi, by a twist of the mind.

Je m’écris donc, et voici : plume de plomb.

6 commentaires:

  1. wow c'est fort ton cri. Je l'entends jusqu'ici...

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  2. ... Cat ; je sais pas jusqu'où tu veux te rendre mais ton implication dans ta création est déjà un modèle à suivre selon moi.

    Elise... elise... je nous veux bien vivants dans nos plus belles aspirations!

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  3. Câline... il fallait ben un moment de solitude pour faire prendre encore un peu de temps à écrire. Ça me secoue tu sais pas comment!
    Dan

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  4. Oui, surtout,ne plus chercher l'écho avant le cri!
    xx Mo

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  5. Tiens!

    Explosion poétique.
    A bientot, j'espère. PS: J'ai du temps en fin de semaine.
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    Le carrelage est froid et mes pantoufles réconfortantes
    Je pensais que j'avais vu la lumière mais ce n'étais qu'un folo spot.
    Dans le bordel de mes amours interrompus, axifisiés au départ,
    En présence de mon absence, je dors c'est plus prudent.
    Mon histoire se jette en un long tunnel qui attend ma lucidité au passage.
    Pour que je puisse être à moi avant d'être à vous, être à moi avant d'être a toi.

    Le lac me répare. Il m'apprends à respirer. Les gens chez qui je vis me rendent inconfortable et heureuse en même temps. Ces gens qui s'intéresse à la simplicité des choses, me laissant libre d'ignorer ce que je suis, libre de croire que tout est possible. Je sens qu'on prend soin de moi, je suis mal, je ne sais pas comment recevoir, on ne me l'a pas appris.

    Dehors, un monde hostile, du monde qui trock leur coeur contre de l'argent. Je me sens prise entre mon idéal et la réalité. Mon coeur est un enfant qui se crash sur l'asfalte, et qui attends sa mère pour le relevé. Deux trois ver de vin blanc plus tard, la télé joue en background et j'attends la fin du monde.

    Geneviève Morissette xxxxx

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