jeudi 25 novembre 2010

quand on a que l'humour

S'il y a un brin de cynisme dans le jeu de mot du titre, n'allez pas retenir que ça. Prenez (impératif présent) 2 secondes pour lire cette courte réflexion.

En émergeant d'une période de "marde"(appelons un tas un tas), je réalise à quel point l'humour tient une place importante dans ma vie.

J'aime rire, des autres*, de moi et de presque toutes les situations, quelles soient drôles, cocasses ou désolantes! J'aime les incides jokes (mon berni), les running gags, les farces intelligentes, les jokes de pets (prout haha, ça fait toujours son effet... d'ailleurs ma théorie là-dessus est que l'humain s'est démarqué de l'animal lorsqu'il a commencé à rire de ses pets), l'absurde, la vulgarité, les jeux de mots, l'ironie (ironiquement les gens qui utilisent ce mot, l'utilisent souvent à tort), le sarcasme, les pinces sans rire** et le reste.

[Digression qui reviendra éventuellement sur la track] Étonnamment (ironiquement), j'admire peu d'humoristes; pas qu'ils ne soient pas drôles du tout mais je trouve que la densité et/ou la qualité des gags est souvent insuffisante pour des gens qui disent consacrer leur vie à l'humour. Mes "average funny folks" sont souvent aussi drôles que Louis Josée Houde et arrivent à mettre mon cerveau en état "d'extase humoristique" sur une base régulière pour 0$... merci boys and girls, j'adore être entouré de gens drôles!

[Et nous voici revenu sur le droit chemin et au coeur même du sujet du billet] Je crois que l'humour peut presque être considéré comme "un mode de vie". Pratiqué sur une base régulière, c'est une arme à la fois formidablement gentille et puissante pour balancer tous les mystères, les malheurs, les défauts, les malchances que l'on rencontre au cours d'une vie saine et normale. Il y a des moments où l'humour est la seule prise qu'on ait sur quelque chose qui nous dépasse...

Ce n'est pas donné à tout le monde d'être drôle (hep) et "une chose drôle", c'est bien relatif... mais pour moi, toute personne qui arrive à rire de bon coeur* porte un genre de lumière (WHOOAAA).

Euh... ben c'est ça là... circulez!

Pis oubliez pas L'incontournable Mister Boy

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*Rire de bon coeur VS rire de mauvais coeur.

Malheureusement à l'occasion, certaines personnes risent (ou rillent, comme ça vous chante) de mauvais coeur.

Rire de la détresse des autres, "cé chien". Pour toutes les fois où j'ai fait mal à qqun en croyant que c'était encore drôle, je m'excuse et je travaille sans relâche (tousse-tousse) à délimiter la frontière du risible.

Un rire noir ou jaune à l'extrême peut ne plus être porteur de bonheur et ça, c'est vraiment triste. Si vous connaissez qqun qui n'a plus qu'un rire désespéré, aidez-le.

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**En matière de pince sans rire, je cite à comparaître le grand maître en la matière, Étienne Bordeleau, avec qui j'ai fait de la musique.

Anecdote 1:
Il gardait dans son porte-feuille une photo de la fille la plus moche qu'il ait pu trouvé et, lorsque venait le temps de montrer une photo de "sa blonde", il la sortait le plus sérieusement du monde et cherchait l'approbation de son interlocuteur en disant: "Elle est belle! hein??"... malaise total!

Anecdote 2:
À l'époque où l'on se connaissait peu, lors de l'un de nos premiers soupers de band... chacun s'informe sur la famille des autres et qqun demande: "Toi Étienne?".
- Moi mes parents sont morts quand j'avais 5 ans...
... (malaise)
- Ben non, c't'une joke.

Anecdote 3:
Je cherche mon accordeur de guitare dans le local de pratique et les gars ont l'air plus ou moins attentifs à mon problème...

5 minutes plus tard, Étienne se penche pour ramasser son trombone et demande: "Y a-tu qqun qui a perdu un accordeur?".
- Oui!! (super enthousiaste pcq je suis certain qu'il vient de le trouver)
- Ah, je l'ai pas vu.

Anecdote 4:
Qqun dans une auberge de jeunesse à Tadoussac: Avez-vous vu André?
Étienne: Y est parti prendre une marche dans le bois!
Tous sauf Étienne: BAAAAAAAAA-HA-HAAAAAAAAAAAAAAA!!!!

(André est en fauteuil roulant... et il a le sens de l'humour.)

lundi 15 novembre 2010

faux bond?

Mon dernier billet, "l'effet trampoline", était une réflexion à propos du fait qu'une chute vertigineuse entraîne peut-être un rebond équivalent ; sous-entendant que la période chute était terminée et que l'ascension s'amorçait...

Le lendemain, mon ex m'annonçait qu'elle rentre à Montréal de son voyage d'un an et demi qui devait durer 6 mois. Un courriel, ma belle rémission... une pichenotte à la base d'un château de cartes. L'espoir est revenu, la peine aussi et un million de questions.

Après un moment de tergiversations, je l'ai forcée à me dire ce dont j'avais besoin pour tuer l'espoir: elle a un nouvel amoureux. Après quelques mois seulement, un an max, elle se demande si elle veut allez vivre avec lui en France ou l'inviter à vivre au Québec... elle qui avait de la difficulté à accepter la clé de mon appartement à l'époque.

Je me voyais déjà replonger, pour aller vérifier si le baril n'avait pas, tout compte fait, un double fond.

Mais voilà, 10 jours ont passé déjà et je constate que je ne vais pas moins bien qu'avant de savoir... le petit retour de peine est largement compensé par LA CERTITUDE.

Toute seule avec elle-même, mon ex est déjà une fille floue. J'ai donc passé des mois dans l'incertitude, un peu par sa faute, un peu par la mienne... parce qu'elle voulait pouvoir revenir en arrière si devant n'était qu'un mirage... parce que je l'espérais, en dépit des signes.

J'ai décidé de limiter au minimum les contacts pour un moment... mon deuil prend une nouvelle tournure... pas qu'agréable, mais nécessaire... il commence pour vrai et j'ai l'impression de franchir un passage obligé.

Mon coloc, qui s'amuse à comparer la peine d'amour à une peine carcérale, me disait ceci:
"Le temps que tu as fait avant de clarifier la situation compte simple... à partir de maintenant, ça compte double... et si tu continues de bien te comporter, tu pourras probablement être relâché au deux tiers de ta peine!"

[Il ne lit pas de blogs et ce genre "d'insignifiances" (sourire) mais MERCI Bruno, pour ton humour et ta présence, que ça te soit rendu d'une manière ou d'une autre!]

J'ai craint le pire et j'en suis quitte pour quelques larmes de plus et un feeling général nettement plus agréable que l'incertitude. Faux bond? Je crois que non...

Je continue de bien me comporter donc, parce qu'être relâché aux deux tiers de la sentence, ça se prendrait!